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Un poème offert par Robert Melcus

La péniche

Une péniche au fil de l’eau                                                     

Sous le regard des badauds

Fend doucement de l’étrave

La libre Seine sans entrave.

Nage serein, trait d’union

Entre Nantes et Châtillon…

Traverse cent champs de blé

Et mille jardins maraîchers

Porte la rumeur de banlieues

Auprès des champs motteux

…Colporte d’aval en amont

Les modes et leurs chansons

Fredonne d’amont vers l’aval

Tant de refrains en un récital

La Marne saisit à la sauvette

De futurs succès à guinguettes

La péniche s’arrête à Corbeil

Eclairée par un matinal soleil

Emplit sa cale aux moulins

De farines blanches à pétrin

Elle repart, lente, au fil de l’eau

En direction de Saint Fargeau

Elle glisse sous le pont Patton

Disparaît en la brume d’automne

Le regard ne voit plus que son sillage

Engloutie telle une illusion, un mirage

Comme happée par ce gris brouillard

S’efface dans son châle de brume du soir

robert.melcus@aliceadsl.fr

This Post Has 1 Comment

  1. DOMI GAROTTE dit :

    C’est un très beau poème
    Bravo et merci de le faire partager

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