Drame devant une centrale nucléaire.
(Quand le blog du Kairos se prend pour Closer)
Le jour ou Kairos a tiré un pousseur
Sur le Rhône, en passant devant la centrale nucléaire du Tricastin, le Kairos a reçu un appel radio de détresse. Non, pas de la centrale qui fonctionnait parfaitement bien (on suppose), mais d’un petit bateau qui nous précédait depuis un moment. Nous avions éclusé deux fois ensemble.
Ce petit bateau c’était le Tenace, un petit pousseur appartenant à une société de travaux fluviaux qui se déplaçait en solo (sans barge) pour les besoins de ses chantiers. Il était en panne de moteur non pour avoir manqué de fuel, mais pour avoir avalé de l’eau.
Ces bateaux ont l’avant complètement droit et poussant une vague qui les oblige à naviguer lentement. Lorsqu’ils se déplacent seuls ils poussent une vague en s’enfonçant dans l’eau. Cela les oblige à naviguer lentement, ce qui est bien entendu contraire à l’efficacité de leur travail.
Ce jour là celui-ci a croisé un gros convoi qui marchait à la vitesse maximum et laissait de belles vagues de sillage. A la rencontre d’un bateau en sens inverse, ces vagues tapent sur l’avant du bateau croisé. LE Tenace avait ralenti préventivement. Mais pas assez, la vague est passée par dessus l’avant et une bonne quantité d’eau a déferlé sur son pont.
Il faisait chaud et la porte de la salle des machines était ouverte. L’eau s’est engouffrée dans l’escalier. Le moteur n’a pas aimé et s’est mis en grève. L’équipage, deux personnes, était inquiet, il dérivait vers le barrage de Bollène. (Attention à la marche) Le canal VHF 10 est fait pour ça, Gil a entendu l’appel, le bateau était en vue, il a fait plus vite que le premier navire qui s’est porté au secours du Titanic.
Le matelot Marine, l’autre membre de l’équipage, s’est porté immédiatement à l’avant du Kairos pour recevoir l’amarre et lier solidement les deux bateaux. Le Tenace était sauvé.
A la demande de son capitaine, qui avait déjà téléphoné à sa compagnie, le Kairos a conduit l’empanné aux ducs-d’Albe de l’amont de l’écluse de Bollène. Il avait été aborder logiquement à gauche. Pour lui permettre de s’amarrer à terre il a fallut passé l’amarrage avec le Kairos de la droite vers la gauche.
Les passagers du Kairos ont admiré la dextérité du commandant qui a permis au Tenace de s’amarrer là où il recevrait les soins nécessaires à son état.
Malgré son nom, il a été plus facile de l’abandonner que de l’aborder.
Quelle aventure !
Excellent récit, bravo pour le sauvetage !
Dis donc Gérard, t’as laissé des fautes avant d’envoyer ton texte. Tu seras privé de dessert la prochaine fois que t’iras sur le Kairos.
une belle action, qui témoigne bien de l’esprit des navigateurs en eau douce comme en mer…
un beau récit, reflet de la qualité des hôtes du Kairos,
et une chance pour le remorqueur que dans les parages croise une belle péniche portant le nom d’un petit dieu ailé de l’opportunité !
j’ai effectivement vu ce pousseur devant vous à l’écluse de chateauneuf!!!pas facile à manoeuvrer apparement.
solidarité des mariniers.
bravo
Toujours un bonheur de suivre les aventures du Kairos!
:-))