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Le transport fluvial de fret résiste plutôt bien à la crise

Cet article du journal « les échos » nous semble intéréssant
Le transport fluvial de fret résiste plutôt bien à la crise

[ 09/07/09 – 14H07 – actualisé à 15:15:00 ]
Sur les cinq premiers mois de l’année, le trafic fluvial a résisté, grâce notamment aux performances enregistrées en trafic intérieur sur les bassins de la Seine et Rhône. Les données France entière font état d’un recul limité à 5,3% en tonnes-kilomètres.

Dans le transport fluvial aussi, le pire n’est jamais sûr. Grâce au dynamisme du trafic intérieur (+7,6%) le trafic fluvial de marchandises est parvenu, sur les cinq premiers mois de l’année, à limiter les effets de la crise économique qui sévit dans l’amont. « En revanche le trafic international, plus sensible à la dépression du commerce mondial, s’effondre : -11,8% pour les exportations et -35,7% pour les importations, » constate jeudi Voies navigables de France (VNF).

Dans ce contexte, les bassins à vocation  » domestique  » ont enregistré un niveau d’activité particulièrement soutenu. Ainsi, la Seine a réalisé de janvier à mai 2009 un trafic équivalent celui de 2008 (+0%); sur le Rhône la croissance a même atteint 9%.

Face à une crise économique qui n’épargne aucun secteur, deux filières parviennent à se maintenir sur « un trend haussier élevé » : le secteur céréalier tout d’abord, qui profite de l’effet mécanique lié au prolongement de la bonne campagne en cours (+16,0%). Le secteur dit « des divers  » (+18,8%) ensuite, dopé notamment par la reprise des trafics de conteneurs sur le Rhône et la Seine. Les produits pétroliers sont eux aussi parvenus à maintenir un taux de croissance de 2,6% en t-km, malgré un repli des volumes (-3,4% en tonnes).
L’aval industriel pénalisé

En revanche note VNF, les produits qui s’intègrent plus étroitement dans les flux industriels sont fortement touchés par la récession. Ainsi, la filière des produits métallurgiques (-38,7%), victime de la chute de la production automobile, est emblématique des secteurs fragilisés par la crise. Celle-ci touche à la fois le secteur amont, les minerais et déchets pour la métallurgie (-34,1%) et le secteur aval, les produits métallurgiques (-42,0%).

Les charbons (-22,2%) sont eux aussi touchés. Outre les conséquences de la crise, ce secteur est victime de l’effet mécanique engendré par la forte activité enregistrée les deux premiers mois de 2008 (réapprovisionnement de la centrale de Vitry-sur-Seine). La chimie, également étroitement dépendante de la conjoncture du secteur automobile, enregistre également une forte tendance baissière avec un déficit de 35,2% en t-km. Les chimistes qui pâtissent de la conjoncture industrielle mais aussi du marasme du BTP, lequel réduit ses achats de PVC, peintures, colles et vernis.

Le secteur des engrais recule lui aussi fortement (-48,7% en t-km) sur fond de dépression des livraisons d’éléments fertilisants. Enfin, le recul constaté par VNF dans les minéraux bruts et matériaux de construction (-3,6%) est « pour le moment plutôt bien contenu, en grande partie du fait de la bonne tenue de l’activité sur le bassin rhodanien » (trafic de sel au départ de l’Esquinau notamment).
J-M.G Les Echo

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